ALZHEIMER : UN FACTEUR DE RISQUE DE DÉNUTRITION

alzheimer

Trouvez sur Nutrisens des conseils nutritionnels dédiés à la maladie d’Alzheimer et éviter la dénutrition des personnes atteintes de cette pathologie.

Il est aujourd’hui bien établi qu’il existe un lien entre nutrition et cognition et particulièrement que l’apport en vitamines chez la personne âgée joue un rôle dans le maintien/déclin de ses fonctions cognitives. On peut également considérer la relation de cause à effet entre nutrition et cognition dans l’autre sens. En effet la présence de troubles cognitifs, associés à des maladies neurodégénératives, est un facteur de risque de dénutrition chez la personne âgée.

STATUT NUTRITIONNEL, PERTE DE POIDS ET MALADIE D’ALZHEIMER

Les troubles cognitifs et plus particulièrement la maladie d’Alzheimer sont associés à une perte de poids chez la personne âgée.

Aloïs Alzheimer, qui fut le premier à décrire la maladie d’Alzheimer en 1907, identifie l’amaigrissement du patient comme un des symptômes de la maladie (« le poids des patients diminue lentement et régulièrement »). On note en effet que les patients atteints de la maladie d’Alzheimer présentent une perte de poids significativement supérieure à la perte de poids de personnes du même âge sans troubles cognitifs ; et ce avant même l’apparition des premiers symptômes démentiels (Barrett-Connor, Edelstein, Corey-Bloom, & Wiederholt, 1996; Stewart et al., 2005).

Une fois la maladie déclarée, la perte de poids touche près de la moitié des patients atteints de la maladie d’Alzheimer (Guérin et al., 2005; White, Pieper, Schmader, & Fillenbaum, 1996). La sévérité des troubles cognitifs des sujets atteints de démence est également positivement corrélée à la perte de poids (Albanese et al., 2013; White, Pieper, & Schmader, 1998). En d’autres termes, plus les troubles cognitifs des sujets âgés sont importants et plus ils présentent un risque de perdre du poids.

Il est donc clairement admis qu’il existe un lien entre syndrome démentiel et perte de poids, et donc risque de dénutrition. Ainsi, une étude portant sur 623 patients hospitalisés montre que les patients atteints de troubles cognitifs ont plus de risques d’être dénutris que les patients sans troubles cognitifs (Orsitto et al., 2009). 

CAUSES DE LA DÉNUTRITION CHEZ DES PERSONNES ÂGÉES ATTEINTE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

Les troubles physiques, physiologiques et psychologiques observés dans la maladie d’Alzheimer, auxquels s’ajoutent une perte du lien social peuvent être à l’origine d’une diminution de la consommation alimentaire chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. La diminution de la prise alimentaire pour des personnes atteintes de démence dépend des difficultés à manger, de l’assistance durant le repas, du niveau de dépendance et de l’environnement social du malade (Lin, Watson, & Wu, 2010). Les déficits cognitifs associés à la maladie modifient le rapport à l’alimentation. Les 5A communément associés à la maladie d’Alzheimer sont sources de difficultés lors du repas (Chang & Roberts, 2008) :

  • Amnésie : perte de la mémoire (« est-ce que j’ai déjà mangé ? »), 
  • Agnosie : perte de reconnaissance de l’aliment et des objets associés, 
  • Attention : difficultés à se concentrer durant le repas, 
  • Aphasie : difficultés à exprimer un besoin,
  • Apraxie : difficultés à utiliser les couverts. 

Source : https://www.nutrisens.com/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *